En 2020, la survenance de la pandémie de la COVID-19 a affecté tous les secteurs de l’économie nationale. En effet, pour atténuer ses effets, les mesures de restriction prises par l’Etat au cours du deuxième trimestre de 2020 notamment la déclaration de l’état d’urgence et du couvre-feu, ont entrainé le ralentissement des activités économiques et par ricochet celles du secteur de la microfinance. La performance des SFD, négativement impactée, est matérialisée par une tension de trésorerie, la réduction de la production de crédit, la baisse du résultat, la détérioration de la qualité du portefeuille de crédits, et incidemment, la dégradation des ratios prudentiels et des indicateurs financiers de rentabilité, malgré le maintien de la tendance haussière de leurs indicateurs clés.
Ainsi, le secteur de la microfinance compte, en 2020, un effectif de 294 SFD dont 273 sont en activité, 939 points de services et 4 522 employés.
Le nombre de membres ou clients a connu une hausse de 7% par rapport à 2019 pour ressortir à 3 433 960 en 2020 ; ce qui porte le taux de pénétration, en rapport avec la population totale, à 21% et le taux d’accés corrigé à 17%.
Le total bilan des SFD a cru de 10% pour atteindre 684 milliards FCFA en 2020. Les dépots ont progressé de 8% et se sont établis à 390 milliards FCFA ; ce qui représente 3,1% du Produit Intérieur Brut (PIB). Parallèlement, les emprunts ont connu une évolution de +23% pour ressortir à 96 milliards FCFA. Quant aux fonds propres, ils se situent à 158 milliards FCFA, après une croissance de 6%.
La production de crédits a enregistré une baisse de 2% et s’est établie à 512 milliards FCFA pour 408 002 bénéficiaires. Les crédits de trésorerie et ceux du sous-secteur des » commerces, restaurants et hotels » représentent, respectivement, 60% et 50% des crédits accordés…