Après deux décennies d’expansion rapide, communément reconnue comme réussie, le secteur de la microfinance, dans sa phase actuelle de consolidation, connaît de nombreux défis dont le plus crucial est celui de la sécurisation.
En effet, les résultats de la supervision des Systèmes financiers décentralises (SFD) révèlent des problèmes de gouvernance issus de la faible capacité managériale des dirigeants et/ou de pratiques nébuleuses. De plus, les défaillances, voire l’inexistence du contrôle interne sont souvent cumulées à des systèmes d’information et de gestion inadaptés.
Au même moment, il est noté, entre 2008 et 2009, un accroissement de 13% de l’épargne collectée par les SFD, passant de 113 à 128 milliards, alors que le portefeuille de crédit ne cesse de se dégrader.
Comme indiqué par les données consolidées des SFD, le taux de crédit en souffrance a évolué de 3,37% à 3,84%, soit une dégradation de 14%. De plus, 45% des SFD sont en deçà des normes, avec un taux de portefeuille à risque supérieur à 5%.
La viabilité est ainsi compromise au regard des risques portés par des institutions dont la situation, déjà préoccupante, est aggravée par la récurrence de SFD en cessation d’activités ou pire par l’existence de structures d’intermédiation illégalement constituées.



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